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Marga à la gare: jeune allemande en escale

Arrivée le 25 août en provenance de Hambourg où elle vit avec sa mère et son frère, Margarethe Müller, 16 ans, vient passer une année entière sans coupure en France, dans le cadre d’un hébergement en famille d’accueil.

Les Chazellois l’ont vraiment découverte au moment de la représentation à la gare de Claudette Fuzeau, où elle avait été bombardée assistante de régie… Quand on la rencontre la première fois, on se dit d’emblée qu’elle a bien une tête d’Allemande, mais Margarethe a aussi des origines russes qui ne déparent pas…

Dans le cadre de son projet d’un an dans un autre pays européen, la France était son premier choix. « J’ai déjà participé à un voyage scolaire au Royaume-Uni en 2018, et 10 jours près de Poitiers en 2019 » précise l’adolescente, qui avait aussi coché pour éventuellement partir au Danemark, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suède, en Lettonie ou au Québec.

Elle est revenue en France avec pour premier objectif « d’apprendre le Français ». Elle est passée par le réseau Youth for Understanding, qui lui a demandé de monter un dossier de présentation de sa personne et de son projet. Dans le but de permettre aux familles d’accueil des jeunes de choisir celui ou celle qu’ils veulent héberger.

Bon équilibre Chazelles / Angoulême

Comment s’est-elle retrouvée à Chazelles ? « C’était le choix de Patricia, moi je voulais plutôt un garçon ! » s’exclame Nathalie Caubet, qui accueille Margarethe avec son épouse Patricia Dericoux. Cette dernière explique avoir très vite retenu Margarethe : « Nous avions 4 profils à l’origine. Un était allergique aux animaux alors que nous avons deux chiens… Sur les 3 restants, Margarethe, elle, était musicienne, voulait évoluer dans les milieux artistiques… Une personne calme, peu intéressée par les sorties, préférant la campagne. Son courrier m’a plu, ainsi qu’une photo d’elle au milieu de moutons… ».

Jean-Marc Brouillet, Nathalie Caubet, Margarethe Müller et Patricia Dericoux.

« Je suis bien tombée en termes de taille de village, tout en profitant d’une ville plus grande la journée à Angoulême » explique Margarethe Müller, qui a commencé par une phase de focus sur sa rentrée scolaire, qu’elle a effectuée au lycée Saint-Paul à Angoulême.

Celle qui parle un peu russe et n’aime pas les maths a pris comme spécialités les arts plastiques, l’histoire-géographie, la géopolitique et les sciences politiques, l’humanitaire, la littérature et la philosophie. Elle s’est parfaitement adaptée au fonctionnement du lycée français, et a réussi à se faire rapidement des amis, « avec qui des fêtes à la gare semblent déjà prévues, pour lesquelles nous sommes priées d’aller voir ailleurs » brocarde Nathalie Caubet.

A Chazelles, « Maggie » s’est remise à l’équitation, au centre équestre de Flamenac à Pranzac. « En Allemagne, je pratiquais guitare, roller et équitation mais j’avais dû arrêter le cheval il y a 2 ans parce que j’habitais en plein centre-ville de Hambourg » détaille celle qui est ravie de remettre le pied à l’étrier. Elle continue aussi de gratter des cordes.

Elle a commencé à découvrir Chazelles à vélo, chaperonnée par Lydie Cornière et surtout son compagnon Dominique, trouve le village « très beau », apprécie particulièrement « de voir tant de maisons anciennes entièrement rénovées ». Elle est surprise de voir comment tout le monde connaît tout le monde, et trouve les Chazellois ouverts d’esprit.

Margarethe repartira le 2 juillet 2022. Si ses hôtes Patricia et Nathalie aimeraient sans doute bien déjà qu’elle reste au-delà, Maggie elle « ne planifie rien, je prends ça comme ça vient… ». A l’occasion, si vous la croisez, faites un bon accueil à cette drôlesse teutonne néo-chazelloise !

Par Niels Goumy

Journaliste et éditeur de presse, Chazellois depuis 2005.

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