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La Charente n’est plus championne du monde

Deux Charentais champions du monde en 2012, en autogire et en paramoteur, viennent de perdre l’or.

Tenus du 9 au 16 août, les championnats du monde d’ULM 2014 viennent de s’achever à Matkopuszta en Hongrie. La Charente perd deux titres de champion du monde décrochés en Espagne en 2012 : Eric Changeur et Christophe Vedraine en autogire reviennent avec l’argent, Pascal Vallée en paramoteur monoplace décollage à pied termine septième.

Que ce soit en classic class ou en paramoteur, les pilotes ont fait face à des lacunes d’organisation assez conséquentes. « L’organisation n’était pas digne d’un championnat international, avec des approximations coupables sur de nombreux points. Nous paramotoristes n’avons eu les résultats que ce matin [le 18 août] c’est à dire après la clôture de la compétition, ce qui nous a privé de podiums ! » déplore Pascal Vallée.

Changeur déçu, Vallée satisfait

Même son de cloche du côté d’Eric Changeur : « Au moment de partir en épreuve, nous n’avions pas les résultats de la manche précédente, c’est monté jusqu’à 4 à 5 épreuves de retard ! ». Difficile dans ces conditions de choisir les bonnes options stratégiques ! A cela se sont ajoutés des règlements à géométrie variable, pas toujours très bien vécus.

Eric Changeur, qui comptait bien conserver son titre, en revient déçu : « Nous avions préparé une machine performante pour des épreuves techniques, mais le championnat a clairement privilégié les épreuves de navigation ». En conséquence de quoi, le fait de remporter toutes les épreuves de maniabilité n’aura pas permis au Charentais de faire la différence : un équipage espagnol rafle l’or avec 400 petits points d’avance.

Vallée de son côté, qui s’était gravement blessé il y a un an et demi, est satisfait de sa saison de retour : « Officiellement une page se tourne. La consolation est que le titre reste Français [à l’Orléannais Alexandre Mateos, champion de France en titre, NDLR]. Quant à moi, je sais d’où je viens physiquement, c’est à dire de très loin. Je ne venais pas en conquérant et si j’avais gagné cela n’aurait pas été mérité » analyse le champion qui, à 40 ans, s’interroge maintenant à la suite à donner à sa carrière sportive.

« Clairement je vise le championnat du monde de slalom, en Pologne en 2015. Et je ne pourrai sans doute pas sécher le championnat de France l’an prochain. Mais je ne m’alignerai sans doute pas aux opens nationaux et au championnat d’Europe » explique celui qui s’apprête en outre à redevenir papa.

Par Niels Goumy

Journaliste et éditeur de presse, Chazellois depuis 2005.

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