Le conseil municipal a délibéré jeudi sur le zonage des énergies renouvelables. Il a aussi débattu de la réflexion sur le futur aménagement extérieur du restaurant.
En ce qui concerne le zonage EnR (qui n’est pas opposable, donc qui n’interdit ni n’oblige strictement mais permettra simplement de compliquer ou faciliter les éventuels projets), le travail a été mené à l’échelon communautaire, pour l’ensemble du territoire de La Rochefoucauld-Porte du Périgord. La philosophie de base c’est d’exclure l’éolien et l’agrivoltaïque.
A contrario sont accélérés partout le photovoltaïque sur toitures (existantes et à venir), les ombrières solaires sur les parkings, tandis que quelques zones sont accélérées pour le photovoltaïque au sol. La géothermie elle, est accélérée sur tout le territoire (sauf autour des captages d’eau potable mais Chazelles n’en dispose d’aucun). La méthanisation n’est pour sa part accélérée que pour le projet en cours sur l’exploitation de Nicolas Delouche, dont on apprend au passage qu’il s’agira de co-génération (production d’électricité et non de gaz) à usage d’autoconsommation.
Concernant le solaire sur toitures, Agnès Mazière questionne le maire sur le périmètre protégé de l’église de St-Paul. Ce à quoi répond Jean-Marc Brouillet en rappelant tout d’abord le caractère non-opposable du zonage, et en ajoutant que désormais, les Bâtiments de France ont reçu pour consigne de plus de souplesse lors de l’examen des projets.
In fine, le zonage est adopté à l’unanimité moins une abstention, celle d’Eirik Anzolin, qui affiche sa perplexité « ni résolument contre ni franchement convaincu » sur le zonage de photovoltaïque au sol sur un terrain communal entre le lotissement des Civadaux et le bois en direction de Chez Poirier.
Licence IV. La commune de Chazelles rachète pour 18.000 euros la licence IV de l’ex-bar L’Europe qui a fermé à Montbron. Il s’agit d’en faire un bien communal qui sera mis à disposition des gérants du futur restaurant communal via le bail de location.
Aménagements des abords du restaurant. Alors que la livraison est attendue fin avril pour une ouverture début mai, la réflexion sur la future placette entre l’établissement et le Bandiat devient pressante. Avec 3 priorités identifiées: la pose d’un bac dégraisseur sur la sortie des eaux usées, la mise en place d’un garde-corps le long du quai (soit une longueur de 31m à sécuriser) et l’aménagement d’une bande de seuil le long de la façade « afin d’éviter que les entrées-sorties ne ramènent en permanence des gravillons à l’intérieur », explique le maire.
Les élus engagent alors un long débat sur les options à retenir pour le garde-corps (les deux autres points ne nécessitant guère de tergiverser sur des options). A l’option de « B-Blocs » (blocs de béton empilables) présentée aux élus par Romain Vignaud et qui peuvent en option être habillés de parements divers, le débat fait finalement ressortir une préférence pour un muret (parpaings et parement pierre) ajouré par des rambardes.
Dans tous les cas, les aménagements qui seront engagés avant l’ouverture ne seront pas ceux de la configuration finale de la place, qui commencera elle vraiment après la saison estivale, pour un budget total estimé d’environ 100.000 euros (dont 40.000 de subvention DETR). La réflexion paysagère continue donc : « Le petit puits en pierre situé devant l’établissement devra être valorisé » souligne au passage le maire.
La future terrasse étant actuellement toujours administrativement classée en voirie, le maire précise qu’il conviendra aussi à terme de la déclasser (ce qui nécessitera enquête publique), et que dans un premier temps, on en passera par une interdiction de circulation automobile (ce qui peut se faire par simple arrêté). Il précise aussi aux élus, que les entreprises en charge du chantier procéderont entre le 27 février et le 5 mars à un nivellement de la place, profitant du temps de séchage des sols intérieurs de l’établissement dont la chape aura été préalablement coulée.
Finalement, le conseil ne délibère pas, dans l’attente d’obtenir des devis que le maire s’engage à lancer dès le lendemain.
Réflexion territoriale sur cuisine centrale communautaire. Le maire prend sa casquette de président de CdC pour présenter aux élus le sondage lancé par la CdC auprès de ses communes adhérentes, sur la possibilité pour elles de mutualiser à terme l’élaboration des menus des cantines, dans un contexte de déprise démographique que le maire quantifie à -4.500 élèves en 10 ans en Charente. Une option qui en intéressera peut-être certaines, mais pas Chazelles ! « Notre équipement et notre équipe tiennent la route, nous continuons d’investir avec notamment le four du bar L’Europe récemment racheté et une nouvelle chambre froide en vue » précise Jean-Marc Brouillet, pour justifier le choix de l’indépendance chazelloise. Sans compter que la CdC n’est, assure-t-il, pas staffée à ce jour pour accueillir la fabrication des repas de toutes les communes.
Rapport annuel sur l’eau. Le rapport du Syndicat des eaux sur la qualité du service public d’adduction est présenté par Romain Vignaud, qui précise que le chantier de la nouvelle station de pompage de St-Ciers (qui ne dessert pas Chazelles, alimentée par les sources de la Touvre) arrive à son terme. Le rendement du réseau est de 80% (20% de pertes), ce qui est très bon. Romain Vignaud salue au passage le travail mené par le syndicat « qui va très bien financièrement, avec un bon niveau d’investissement (1,4 million d’euros en 2022) et une rotation égalitaire pour des travaux partout », comme actuellement à La Rochefoucauld. A Chazelles, le nombre d’abonnés à l’eau s’affiche stable.
Convention assainissement. En 2026, la compétence assainissement devra avoir été transférée à la communauté de communes. Le conseil délibère en faveur d’une convention tripartite Charente Eaux / CdC / commune anticipant ce transfert.
Assurance risques statutaires du personnel. Le contrat groupe actuel porté par le centre de gestion 16 arrive à échéance en 2025, le conseil délibère pour une pré-consultation sur la suite, sans engagement ferme (même si la configuration actuelle aura alors de fortes chances d’être reconduite pour 4 ans).
Recrutement de contractuel. Le conseil autorise à procéder à un recrutement en vue de remplacer une agente des écoles sur laquelle se profile un congé-maternité.
Motion sur ligne Angoulême-Limoges. Comme quasiment toutes les communes situées sur l’axe de la ligne, le conseil vote la motion (purement symbolique) portée par l’association Angoulim pour la régénération de la ligne de train Angoulême – Aixe-sur-Vienne (300 millions d’euros dont encore beaucoup à financer).
Une fois la séance levée, le maire félicite publiquement Armelle Saule, secrétaire générale de mairie, qui prend du galon après avoir décroché son grade de rédacteur par voie de concours interne (et non pas à l’ancienneté, comme il est aussi possible de le décrocher). L’intéressée est chaudement applaudie.