Réuni le 11 juillet, le conseil municipal a décidé d’offrir 6 mois de loyer au porteur de projet avec qui il avait été convenu d’ouvrir le restaurant il y a 4 mois, alors que le chantier a pris du retard.
Il était temps que l’épisode se termine : le « bébé » de Jean-Marc Brouillet aura eu l’accouchement difficile, mais la délivrance est proche! Après les problèmes de dalle, de finitions de placo c’est une histoire de four trop grand qui a encore plombé le calendrier, incitant le maire à cette fois « siffler la fin de la récré ».
Face au retard qui s’allonge, le porteur de projet resté patient jusqu’ici commençait cette fois à menacer de tout laisser tomber. « Avec Eric, je m’étais engagé à ouvrir il y a 4 mois déjà. Son épouse a démissionné à cette date pour ce projet, et il y a encore 15 jours j’étais incapable de lui dire quand ce serait fini ! » résume le maire, qui a donc décidé d’offrir 6 mois de loyer au restaurateur pour se faire pardonner.
Face au fait, certains élus soulignent leur gêne, au vu de la charge induite pour le contribuable d’une part, et du potentiel de distorsion de concurrence face aux opérateurs privés d’autre part. Ainsi Eirik Anzolin et Manon Ruleau interviennent en ce sens. Au final après débat, si le premier lache du lest en se disant « ok pour le restaurateur », il comprend moins que la commune n’entame pas une recherche en responsabilité du retard auprès des entreprises et a fortiori de l’architecte (que Jean-Marc Brouillet défend l’un comme l’autre), et suggère même de ne pas honorer la dernière facture de l’architecte! Quant à la proposition de la seconde de ne pas concéder la gratuité totale, mais de réclamer « au nom du contribuable » au moins un loyer symbolique, elle est balayée par le maire : « C’est ça ou rien, ou pas de restaurateur ! ». Avant d’adoucir son propos en rappelant, dans une curieuse comparaison, « que les maisons de santé, en général on leur donne 3 mois de loyer, sans que personne n’y trouve à redire ».
La gratuité est finalement votée à l’unanimité moins les abstentions de M. Anzolin et de Mme Ruleau. Armelle Saule précise que techniquement elle prendra la forme d’une subvention d’aide à l’installation, du montant du loyer (le restaurateur paiera son loyer et la commune lui versera une subvention équivalente), et que la mesure ne durera que 6 mois. A partir de janvier, la commune percevra donc les 650 euros mensuels.
Alors que les Chazellois attendent eux aussi avec curiosité, voyant la saison passer, le débat aura au moins été l’occasion d’en savoir un peu plus sur le calendrier, qui semble enfin se dénouer : « On signe le bail définitif le 22 juillet chez le notaire, ce dernier ne demande plus que la liste du matériel rattaché à l’établissement, qu’on n’a que depuis la semaine dernière » énonce Jean-Marc Brouillet. « On ne sait pas encore quand il ouvrira exactement, mais il est prêt. Il aura sans doute une formation à passer pour la hotte. Les tables sont arrivées aujourd’hui, nos agents aménagent demain le bureau à l’étage, seul le matériel n’a pas encore été réceptionné » énumère le maire, qui espère du coup une ouverture la dernière semaine de juillet, voire début août au pire. « Pour l’instant il veut démarrer comme ça pour voir comment ça tourne avant de communiquer » précise-t-il à un conseiller qui s’enquérait de savoir si c’était à la commune de communiquer…
Un point est également fait en fin de conseil sur l’aménagement de la place. Alors qu’il ne reste plus que 3 blocs de pierre à placer sur le mur et à fixer les rambardes métalliques dans ses parties ajourées, le vitrage du puits est arrivé et la margelle est attendue sous 10 jours.
Jacky Laurin présente ensuite aux élus un nouveau projet d’aménagement du sol, sur lequel la commune est contrainte de se rabattre, non pas tant pour une question de coût (14.295 euros au lieu de 26.800 euros au projet initial) mais surtout pour une question de calendrier (livrable mi-août contre avril 2025 au projet initial). Le sol en résine initialement programmé laissera ainsi la place à une terrasse en bois exotique, dont la pose devrait être confiée à l’entrepreneur chazellois Yoann Piquet, tandis que les petits travaux de nivelage, bordures, raccords et végétalisation seront menés en régie.
Médiation entre commune et Rachel Rougier
Propriétaire de la maison située place de l’Eglise et devant laquelle passe désormais la voie douce via une passerelle, Rachel Rougier est entrée en contentieux avec la Ville suite à cet aménagement, lequel se solde désormais à l’issue d’une médiation (réunion en février, rapport reçu en juin!). Il s’agit d’insonoriser la passerelle (les caoutchoucs actuels n’y suffisent pas) et de bâtir un mur entre la propriété privée et la voie douce (dont la facture sera partagée à 50/50 vu qu’il s’agit d’un ouvrage mitoyen). « Mme Rougier, qui au passage régularisera sa terrasse, a déjà fourni un devis (près de 30.000 euros), et la mairie doit encore présenter le sien. La construction se fera en 2025 » précise Jean-Marc Brouillet.
Vente de la grange de centre-bourg
Achetée en octobre 2010 au prix de 28.000 euros, renforcée depuis d’une chape au sol (5.823 euros), la grange située en centre-ville est vendue 30.000 euros à Hubert Barrère, futur néo-Chazellois déjà propriétaire du vaste domaine attenant (frais de notaire à charge de l’acheteur).
Le maire en profite pour préciser rapidement que ce professionnel de la haute couture émargeant actuellement chez Chanel, projette une soirée musicale en 2025 dans son parc, ainsi qu’une soirée aux Carmes avec l’objectif de plus long terme d’ouvrir un atelier de haute couture.
Admissions en non-valeur
Le conseil autorise le maire à acter seul les admissions en non-valeur inférieures à 100 euros. Une mesure de simplification qui permet d’éviter d’avoir à prendre une délibération à chaque fois, Armelle Saule présentant à titre d’illustration une ANV à 1,75 euro qui traîne dans son pipeline…
Questions diverses
Romain Vignaud fait le point sur les tarifs d’électricité, toujours surveillés comme le lait sur le feu. « Cette année, on va déraper en électricité, car on a reçu une facture de reliquat de 20.000 euros, contre 2.000 euros habituellement ».
A Saint-Paul, les plots anti-vitesse sont posés et le mât du radar est arrivé. A Chez Poirier et aux Civadaux, on reste sans nouvelles des subventionneurs éventuels.
Jacky Laurin et Christian Ibar ont assisté à une réunion Villages d’avenir sur le thème de la Flow Vélo et de la vallée du Bandiat.
Le comité de pilotage communautaire sur les plans de sauvegarde communaux a permis de révéler que Chazelles était exemplaire en matière de plan communal de sauvegarde, son PCS servant de modèle aux autres communes.
Le registre des personnes vulnérables (25 personnes actuellement) est en cours d’actualisation par Lydie Cornière, que les personnes concernées peuvent contacter
Les emplacements de stationnement sont en cours de matérialisation sur la route de Marthon se réjouit Eirik Anzolin.
Un cheminement enfants devrait être déployé aux Civadaux.
Le repas de fin d’année en plein air aux écoles a été un succès: « Sympa, à refaire l’année prochaine ». Il a été précédé de 15 jours semi-festifs à la cantine. Les agents sont remerciés pour leur engagement.
La question de la stérilisation des chats est abordée. Outre le coût (50 euros par opération), c’est surtout la lourdeur de la procédure qui est pointée du doigt car elle consomme beaucoup de temps-agent: « Soit on stérilise les chats, soit on tond la pelouqse » ironise Romain Vignaud, déclenchant les rires de l’assemblée.
Une fois la seance levée, Jacky Laurin paie son pot d’anniversaire !