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Dans la famille «écocrèches», Chazelles l’exemplaire

La micro-crèche chazelloise « La Cabane des Chats Z’ailés » a signé vendredi soir la charte des éco-crèches, après Barbzieux et Blanzac, à l’occasion de la semaine départementale des écocrèches, qui a vu se multiplier ateliers ludo-créatifs et expositions. Angoulême est dans la roue…

Avant de signer la charte, Hervé Appiotti, coordinateur de l’AH Toupie, a pris soin de préciser qu’il ne s’agissait pas là d’un « label » qu’il aurait fallu acheter auprès d’un certificateur, mais d’une charte d’engagement sur de bonnes pratiques. Les représentants personnels de la micro-crèche, les élus locaux (Jean-Marc Brouillet, maire de Chazelles et Alain Rousselot, maire-adjoint de Marthon), les parents mais aussi certains bambins -sans doute les premiers concernés- ont ensuite apposé leur paraphe.

La charte a été réfléchie collectivement puis mise en forme par l’agence Cerise, une coopérative-conseil rennaise qui a également formé les personnels des crèches charentaises. Outre Chazelles, Calin-Malin à Blanzac et La Coopé des Ptits B à Barbezieux en ont bénéficié ces deux dernières années.

« La formation a duré 3 jours, avec la définition des pratiques écoresponsables, un autodiagnostic de la structure, l’intégration concrète des pratiques écoresponsables et leur intégration dans le projet pédagogique » explique Cathy Lapoumeroulie, animatrice du réseau des écocrèches à l’ACEPP16.

La campagne donne l’exemple à la ville

Résultat, la Cabane des Chats Z’ailés fait tout vert : « Nous n’avons jamais utilisé de vaisselle jetable, ne nettoyons qu’avec des détergents bio, trions nos déchets, n’utilisons jamais de lingettes… Nous attendons la livraison de notre composteur ce mois-ci. Par ailleurs, tous les goûters sont des goûters bio, avec de nombreux aliments faits maison : la microcèche est dotée d’une yaourtière, d’une centrifugeuse à jus, d’une machine à pain…» explique Héloïse Vanaeckere, maman impliquée également au mouvement pour une écologie de proximité. « La fin des couches jetables il y a un mois, totalement remplacées par des couches lavables n’a pas posé de problème particulier avec personne » se réjouit-elle.

Contrairement à ses homologues charentaises, la « cabane » chazelloise est installée dans un édifice dès le départ conçu en haute qualité environnementale : ossature bois, isolation naturelle, panneaux photovoltaïques… Le maire de Chazelles s’est en outre publiquement réjoui d’avoir pu travailler avec Marthon et St-Germain-de-Montbron, qui ont souscrit respectivement 2 et 1 place dans la « cabane ».

Chazelles, Barbezieux et Blanzac sont donc désormais officiellement des écocrèches. Ainsi la campagne montre l’exemple à la ville, puisque Angoulême a initié en juin la démarche pour sa crèche municipale de la Grande Garenne. « Mais dans une collectivité de cette taille, il y a plus de procédures, les choses ne sont pas aussi rapidement opérationnelles » prévient l’ACEPP16.

Françoise Coutant, qui représentait Région et Ville d’Angoulême vendredi à la CIBDI pour la clôture de la semaine des écocrèches, confirme qu’Angoulême préfère prendre son temps : « Nous avons déjà supprimé tous les biberons au bisphénol A de nos crèches. Mais on veut aller plus loin, on a encore des choses à revoir ».

Par Niels Goumy

Journaliste et éditeur de presse, Chazellois depuis 2005.

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