Les Copains pongistes chazellois, le club de tennis de table, viennent d’inaugurer officiellement leur salle « Domi », baptisée en hommage au mécène qui la met grâcieusement à disposition du club, Dominique Gourinchas.
Historiquement, le club s’entraîne les vendredis soirs à la salle municipale. « Le besoin est venu du fait qu’on n’avait pas assez de place. A un moment, on est monté à 8 équipes en départementale… Sachant qu’on jouait environ la moitié des compétitions à l’extérieur et la moitié à domicile. Or dans la salle municipale, tout comme dans la salle « Domi » d’ailleurs, on ne peut déployer que 2 équipes en configuration de match » explique Guillaume Le Roux, président du club.
Besoin d’un « chez soi »
Autres raisons connexes ayant justifié un essaimage : les créneaux disponibles tout d’abord, la salle municipale étant mutualisée avec d’autres usages associatifs ou communaux, une salle relativement petite, contraignante pour les meilleurs joueurs habitués à parfois opérer très loin des tables, et un sol en carrelage, glissant à souhait…
Avoir sa propre salle permet donc au club un confort certain, notamment en termes de plages horaires : « On vient quand on veut, aussi longtemps qu’on veut, y compris tard si on le souhaite », résume le président.
Dans les faits, la salle est utilisée grâcieusement par le club pour les compétitions depuis sa 2e saison, c’est à dire en 2014, mais l’inauguration récente vient célébrer autant d’années passées depuis à améliorer l’installation : « Au début, on avait juste une salle et un bungalow à côté. On a aménagé cette base au fur et à mesure, en ajoutant d’abord (en 2018) un 2e bungalow pour y faire un vestiaire et des douches, qu’on a fait nous-mêmes » se souvient Guillaume Le Roux.
Un club-house à terme
Le dernier gros chantier venant parachever le travail date de décembre dernier: mise en place d’un sol sportif (c’était avant du béton brut), après le changement total et le renforcement de l’éclairage (en leds peu gourmands) en octobre, et la peinture des murs en novembre (« en violet parce que ça fait bien ressortir la couleur de la balle, à l’instar du bleu ou du vert des tables et du rouge du sol »).
Fort de son budget annuel de 16.500 euros pour 48 licenciés, le club de Chazelles a investi tout ceci sur fonds propres, grâce à une bonne trésorerie notamment alimentée par les recettes des soirées années 1980 qu’il organise 2 fois par an localement et celles de ses multiples participations aux fourneaux lors des fêtes chazelloises. Il peut donc désormais bien recevoir à domicile. Le minimum pour le 9e club des 32 clubs de Charente en nombre d’adhérents et « sans doute le premier en termes de ratio adhérents/habitants ».
Et maintenant, pause ? « A terme, le projet serait d’acheter d’autres bungalows pour mettre comme un pool-house derrière le bâtiment. Histoire de disposer d’un lieu de convivialité pour les remises de coupes lors de compétition ou même simplement entre nous après les matches » anticipe le président.
Sur le plan sportif, la stratégie vise à développer la pratique des jeunes et des féminines. Et pour cela, Guillaume Le Roux mise sur le recrutement d’un service civique, pour structurer les entraînements en soutien des bénévoles, aider aux déplacements en compétition, et booster la communication. « L’idée est de pousser les jeunes à la compétition en catégorie jeunes, plutôt que de les embarquer en seniors avec nous » détaille le président qui n’a plus, depuis l’an dernier, d’équipe engagée en championnat jeunes, après en avoir alignée une pendant 2 ans.
Principal mécène privé du club, Dominique Gourinchas, le propriétaire des murs, ne joue pas au tennis de table mais est le frère d’un membre du club. Chef d’entreprise retraité ayant racheté le vaste ensemble de l’ex-usine Sucal, dont il a valorisé et loué les divers locaux. Il est également sponsor maillot du club via sa société Voltéo Batterie Services.
Dix ans de copains
Créé en juillet 2013, le club fête ses 10 ans avec 48 licenciés, dont 18 jeunes (moins de 18 ans) qui s’entrainent le mardi soir, avec une section loisirs qui s’entraîne le jeudi soir.
A part un Diracois, un Soljadicien et un Couronnais égarés dans la vallée du Bandiat, le club n’est constitué que de Chazellois : « Au prorata joueurs/nombre d’habitants, on est sans doute le premier club du département », sourient Guillaume Le Roux et Christophe Bulka, membre du club investi au sein du comité départemental de la FFTT.
« Nous sommes 24 engagés en compétition, soit 5 équipes de 4 en championnat seniors. On a aussi 3 équipes engagées en championnat vétéran (plus de 40 ans) et quelques joueurs engagés en critérium individuel (4 fois dans l’année). On est monté juste avant le Covid en régionale 3 mais on redescend cette année. On se console en étant depuis fin mai champion départemental en vétérans » résume le président.
Concrètement investi dans la vie locale (au catering de moult manifestations), le club est en outre intervenu cette année à l’école primaire: « On a fait 6 séances en classe de CE2 pour initier, à travers un programme spécifique, les enfants à la discipline, en faisant intervenir un entraîneur du comité départemental ».
La licence loisirs coûte 50 euros l’année (tarif unique quel que soit l’âge), la licence compétition 95 euros (à partir de 62 euros pour les jeunes). Le club accueille tous les publics à partir de 7 ans. Il sera présent au forum chazellois des associations d’Inter’Activités en septembre.
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