Le conseil municipal s’est réuni ce jeudi soir avec un petit ordre du jour, dont le principal point était une nouvelle demande de subvention pour le projet de bar-restaurant (merci Bruxelles).
La séance s’est ouverte sur le vote des tarifs communaux 2023 : « Vu la conjoncture, il paraît évident qu’on ne va pas augmenter les tarifs » précise d’emblée le maire. Les prix de la cantine, de la garderie et de la bibliothèque resteront donc inchangés. A contrario, vu l’inflation énergétique actuelle qui étrangle toutes les communes de France et de Navarre, le débat est lancé sur une revalorisation des prix de location des salles.
Alors que des réservations de salle sont déjà enregistrées jusqu’en juillet, l’enjeu de la facture énergétique est pregnant : « On nous annonce +15% l’année prochaine pour les communes au SDEG, mais nous, on a d’ores et déjà prévu de calibrer le Budget 2023 avec un facteur 3 » annonce le maire, peu enclin à croire l’optimiste prévision officielle. L’exercice est d’autant plus difficile que les cours évoluent chaque jour. Basés sur 2021, les chiffrages produits par l’adjoint aux Finances Romain Vignaud peuvent ainsi difficilement valoir de prévision pour l’année prochaine.
Au final, il est voté une augmentation forfaitaire de 50 euros sur toute location de salle, au titre de l’inflation énergétique. Sur une ligne à part dans un souci pédagogique de transparence vis-à-vis des locataires.
Le maire en profite pour débriefer la réunion tenue à la préfecture l’avant-veille sur les modalités des éventuels délestages électriques que pourrait imposer RTE cet hiver, avec un risque aigu en janvier et février, « non pas tant à cause de la guerre en Ukraine, mais surtout du fait du taux de maintenance élevé sur notre parc nucléaire ». Et au premier élu de préciser d’avance aux parents qu’en cas de coupure, les écoles devront servir des repas froids. « Il faudra aussi anticiper le cas des personnes vulnérables et/ou appareillées, l’impact sur le parc informatique, etc. ».
Demande de subvention européenne sur le bar-restaurant
Les élus passent ensuite au plus copieux de ce conseil. En hors-d’oeuvre, une rallonge de 10.501 euros de la part de l’Etat au projet via la DETR qui s’ajoute aux 97.696 euros initiaux. Mais le plat principal est une demande de subvention Leader (fonds européens dont le guichet est géré par la Région), à hauteur de 120.966 euros. Deux conditions: que le permis de construire soit déjà déposé, ce qui est le cas, et que le chantier soit lancé en 2023, ce qui ne devrait pas poser de problème. Enjeu: on est sur une fin de programme Leader, et « le prochain ne sera peut-être pas abondé autant » prévient Armelle Saule, la secrétaire de mairie, utilement tuyautée sur ce point par Isabelle Renaudet, son homologue en charge de Leader à la CdC. En dessert, le conseil vote pour accepter une subvention de La Rochefoucauld-Porte du Périgord, à hauteur de 10.000 euros.
In fine, le conseil valide donc un budget actualisé sur le projet, qui coûtera 40.000 euros en maîtrise-d’oeuvre et 421.456 euros en travaux. Avec aux fourneaux l’Europe (120.966 euros), l’Etat (108.198 euros), la Région (100.000 euros), le Département (30.000 euros) et la CdC (10.000 euros). Soit une addition de 92.291,39 euros de reste à charge pour les Chazellois.
En ce qui concerne la future gérance de l’établissement, tout en restant encore discret sur son identité, Jean-Marc Brouillet confirme que le candidat pressenti est toujours partant pour opérer.
Voie douce et chalet de Noël
Sur la voie douce gare-bourg, le maire est content parce que les 2 appels à marché lancés sont fructueux : « Quatre entreprises ont répondu sur le lot n°1 (voirie et réseaux divers) et trois sur le lot n°2 (passerelles et fondations) ». La commission d’appel d’offres se réunira très prochainement pour décacheter les enveloppes et se prononcer sur les entreprises retenues. On sait d’ores et déjà qu’il y a des entités charentaises renommées parmi les répondants.
Le conseil passe ensuite une petite décision budgétaire modificative en vue d’acheter un chalet pour le marché de Noël. Le maire se fait au passage chambrer par Christian Ibar pour avoir « bazardé » un précédent chalet qui avait servi naguère à planquer le mécanisme de la remontée mécanique des décorations de Noël. Mais il assume que le truc était bon pour la benne là où son conseiller délégué estime qu’il eut pu être retapé avec deux-trois planches. Bref, du véniel en plein.
Questions diverses
Au chapitre des questions diverses, le maire débriefe son conseil sur sa rencontre le matin même avec Hervé Appiotti, coordinateur de l’AH Toupie actuellement en quête d’un terrain pour installer de façon pérenne un siège à l’association de préfiguration de la petite enfance. Il en est ressorti assez emballé.
Il lit ensuite une proposition de motion sur l’énergie soumise aux communes de France par l’association des maires, en vue de faire pression sur le gouvernement afin notamment qu’il indexe les dotations aux collectivités locales sur l’inflation énergétique. Trois versions de motions sont soumises aux élus qui les potasseront avant d’en choisir une.
Les réunions de village continuent de se tenir et se déroulent bien, et les travaux actuellement en cours sur la route de la gare sont l’oeuvre du CD16 et non de la commune, prévient le maire.
Le Téléthon se tiendra le 3 décembre et le menu du repas associé a été modifié: ce sera plancha désormais. Le maire ne pourra pas tenir son traditionnel discours car le président de la CdC sera retenu par l’inauguration de la maison de santé de La Rochefoucauld. Un de ses subalternes pourrait s’y coller.
Eirik Anzolin débriefe le récent passage à Chazelles des représentants de Ma Maison A’venir, émanation de ReSanté-Vous, entreprise pictave d’utilité sociale positionnée sur le bien-être et le maintien à domicile des aînés: « Ils se sont dits très satisfaits de notre accueil, qu’ils ont trouvé beaucoup plus appuyé que dans d’autres communes ».
Les colis de Noël aux aînés seront distribués le 19 décembre, après la décoration des sapins du parvis de la mairie le samedi 10.