Le trou vient d’être rebouché, mais pendant un peu plus de deux mois, les promeneurs profitant de la forêt sur la frontière entre Chazelles et Bouëx ont eu la curiosité de découvrir une « fouille » de GRTGaz, mettant à découvert une portion du gazoduc souterrain.
Une opération de maintenance, comme l’explique Mathieu de Hubsch, directeur des programmes Centre Atlantique chez l’opérateur de transport gazier : « Tous les 10 ans, on inspecte notre réseau de différentes manières, soit via des mesures électriques de surface, soit en passant dans les conduites un piston instrumenté qui analyse l’ovalisation du tuyau et nous signale d’éventuelles variations de sa forme ».
C’est cette dernière technique qui a été utilisée ici, sur cette portion historique de réseau, une branche secondaire de l’artère de Guyenne déployée en 1958 et qui relie Chazelles à Nantes, en passant par la Vendée. Piloté depuis Nantes, le piston en question, un bébé de 3 à 5 m de longueur et comportant une centaine de capteurs divers, est passé en 2016 : introduit dans le réseau à la station de recompression chazelloise, il a ensuite parcouru 140km jusqu’à Saint-Hilaire-des-Loges en Vendée.
Sur la base de son rapport concernant ce tronçon, GRTGaz est depuis intervenu sur une trentaine de signalements à ce jour, au rythme de 5 ou 6 par an. Une fois la tranchée précautionneusement ouverte, une équipe angoumoisine spécialisée dans la caractérisation des éventuels défauts est intervenue. « En l’espèce, ce signalement constituait une déformation considérée comme acceptable, ne nécessitant pas de remplacement de la canalisation » précise Mathieu de Hubsch, dont les équipes interviennent actuellement sur 5 autres fouilles charentaises, entre Brie et Jauldes.