Zonage EnR: «Pas d’éolien et pas d’agrivoltaïque»

Dans le prolongement de ses voeux, et à peu près à mi-mandat, le maire de Chazelles fait le point sur quelques gros dossiers en cours.

A la demande de l’Etat, toutes les communes de France sont actuellement en train de définir un zonage des énergies renouvelables, avec des périmètres d’accélération et d’exclusion, susceptibles non pas d’empêcher ou d’autoriser d’emblée mais tout au moins de faciliter ou de freiner les projets. Où en est-on à Chazelles ?

Le zonage est fait est sera délibéré lors du conseil municipal du 22 février. Il fera suite à une consultation publique sur la carte envisagée, à laquelle personne n’a répondu à ce jour. Nos lignes directrices sont simples et s’inscrivent dans la démarche communautaire : pas d’éolien, et pas d’agrivoltaïque. Du coup, le photovoltaïque en toiture sera accéléré. Toutes les toitures sont envisageables et pour la part communale, nous pensons en premier lieu aux écoles, mais aussi à la possibilité d’ombrières solaires sur les parkings (écoles et stade), sur le plateau sportif des écoles voire sur le terrain de tennis. Dépendant plus de la sphère domestique, la géothermie sera possible.

On a récemment entendu une rumeur parlant d’un projet éolien, qu’en est-il ?

C’est infondé, Chazelles n’est concerné par aucun projet éolien, et par aucun projet renouvelable en général à ma connaissance. Dans notre secteur, seules Feuillade et Vouthon sont concernées par des projets avancés. Yvrac, Marillac et Saint-Sornin sont dans la boucle avec de gros projets à venir. Mais il faudra avant ça certainement renforcer le poste source électrique de La Rochefoucauld, qui arrive à saturation !

A Chazelles, nous avions un temps eu vent d’un projet de photovoltaïque sur l’ancienne carrière servant de décharge aux Cheminées, mais il est à l’arrêt car cela nécessite de modifier le PLUi. En outre, il est administrativement rendu un peu complexe par le fait que le site est à cheval sur 2 communes (Chazelles et Bouëx). Pour être complet, ajoutons que l’exploitation de Nicolas Dellouche porte un projet de méthanisation (la plateforme est coulée), mais c’est un petit projet à l’échelle de sa ferme.

Le conseil a délibéré du soutien communal d’environ 20.000 euros à l’extension du raccordement en eau et électricité du camping du Buron. Où en est ce dossier ?

Les deux raccordements sont faits, et la commune et la communauté de communes les a effectivement soutenus, conformément à ce que prévoit le droit, à hauteur respectivement de 10.955 euros et 10.000 euros, sur un chantier de plus de 35.000 euros. Comme le tourisme relève d’une compétence communautaire obligatoire, Chazelles a ainsi sollicité un fonds de concours communautaire, prévu dans le cadre du programme Flow Vélo dans les centres-bourgs. Localement, il est pour moi important de rappeler les enjeux : nous avons un investisseur privé qui développe son camping, le seul de la commune, idéalement placé sur la Flow Vélo, laquelle n’arrête pas de monter en puissance ces dernières années. La commune a toujours soutenu ses commerces et le tourisme participe très clairement au dynamisme commercial. Favoriser ce genre de projets est donc un enjeu essentiel de centre-bourg.

Les élus chazellois ont mené le 10 février, une visite du chantier de restaurant en coeur de bourg. On a craint un moment un timing trop serré par rapport à la subvention Feder. Où en est-on ?

Le chantier tient ses délais malgré les surprises inévitables dans les projets de rénovation. Tout est cloisonné, électricité et plomberie sont bien avancés, il reste à faire les sols, il sont commencé à poser le chauffage au sol. J’avais mis la pression sur le maître-d’oeuvre par rapport à Feder, mais je m’étais ce faisant gardé une petite marge de manoeuvre ! Si bien que l’objectif d’une ouverture fin avril devrait être tenu, pour une exploitation à partir de mai. Le porteur de projet est prêt et assiste avec nous aux dernières réunions. Il vise une offre de restauration grill de qualité, et visera notamment les repas de groupes et les comités d’établissement. L’établissement est calibré à 40 ou 50 couverts. Le nom est toujours en gestation.

On a commencé à réfléchir sur l’aménagement de la placette, mais rien de concret ne se fera immédiatement. Nous poserons sans doute un garde-corps le long du quai, une couche de gravier fin et des plantes en pot pour la première saison d’exploitation.