Après 20 ans de vie ensemble, le maire et sa compagne Fanny Boutin se sont dit oui samedi en la maison commune.
Il est arrivé pétaradant et toutes sirènes hurlantes, à l’image des 20 ans de vie déjà passés auprès de Fanny, si l’on se fie aux discours que les deux tourtereaux prononceront d’ici quelques minutes face à leurs officiers d’état-civil, à savoir le doyen du conseil municipal Marcel Vigier, et la secrétaire de mairie Armelle Saule.
Avant de jurer à Fanny amour, fidélité, respect mutuel et assistance, le premier élu de la commune n’aura pas coupé à la lecture des injonctions républicaines qu’impliquent le mariage, et Mme Saule déclenchera les rires de l’assistance, au moment de conclure par un protocolaire « en l’absence du maire », selon la formule consacrée.
Les Chazellois qui l’ignoraient découvrent au passage que les mariés se sont recontrés à un mariage, celui du frère de Fanny, où Jean-Marc Brouillet était invité au vin d’honneur en tant que maire, et qu’aujourd’hui encore, le rosé aide le couple à transformer les petites prises de bec du quotidien en fous rires réconciliateurs !
« Puis un petit sourire illumina mon visage, un soir au cours d’un diner au restaurant que je t’avais promis, prolongé par une balade romantique le long des sources de la Touvre », poursuit le maire lors de son discours. Petit sourire qui ne l’a ensuite jamais quitté, déclame-t-il.
Et de promettre à sa mariée, « pour nous deux, des voeux de bonheur, de santé et de réussite sur ce nouveau chemin que nous venons de prendre ». Non sans un petit mea culpa au passage sur son propre rythme de vie, dont il sait qu’il s’impose à ses proches.
Et comme le maire de Chazelles ne serait pas lui-même sans citation, c’est carrément Albert Einstein que le marié convoque pour conclure son discours : « Si un jour vous devez choisir entre le monde et l’amour, alors souvenez-vous de ceci : si vous choisissez le monde, vous resterez sans amour, mais si vous choisissez l’amour, avec lui vous aurez le monde ».
La mariée quant à elle, loue la « très belle et très grande énergie, l’esprit positif toujours gai et enjoué, le dévouement pour toutes les causes, pour les siens, l’engagement sans faille » de son époux. « De la fierté ? Elle n’est qu’apparente, en vérité, il n’y a qu’analyse, profondeur, et une très grande franchise. Et si une once de colère apparaît, elle sera toujours de courte durée, et sans rancune ».
Avant elle aussi de conclure par des emprunts bien choisis, à l’usage de Jean-Marc : « Les gens heureux en amour ont l’air profondément accompli » (Stendhal). « Il n’y a qu’un remède à l’amour: aimer davantage » (Henri-David Thoreau).