Le conseil municipal de Chazelles s’est réuni le 9 avril avec le budget comme plat principal et quasi-unique.
Les comptes de l’année dernière et l’affectation de leurs résultats ont été approuvés à l’unanimité, avant que le 1er adjoint Romain Vignaud, en charge des finances, ne présente le budget 2025 qu’il qualifie de « prudent », dans un contexte d’incertitudes budgétaires persistantes sur les échelons institutionnels supérieurs susceptibles de l’alimenter (conseil départemental et Etat).
Bases fiscales à +1,5%
« Alors que nous étions habitués à tourner autour de 100 à 150.000 euros de capacité d’autofinancement, celle-ci se situe désormais plus aux alentours des 80 à 85.000 euros » souligne ainsi celui qui gère notamment des factures EDF passées de 30 à 60.000 euros et qui, fidèle à son habitude en matière de fixation des taux fiscaux « plaide toujours pour de petites augmentations progressives ».
Ainsi, les bases fiscales communales sont revalorisées cette année de +1,5%, ce qui amène la taxe d’habitation (laquelle ne subsiste plus que sur les résidences secondaires, peu nombreuses à Chazelles) à 9,56% (contre 9,42% l’an dernier), la taxe foncière sur les propriétés bâties à 42,73% (42,10% en 2024) et celle sur le non-bâti à 44,46% (43,80% en 2024).

Si elle représente une goutte d’eau d’à peu près « 11.000 euros sur un budget d’environ 1,2 million », cette hausse, qui s’ajoute à celle de l’Etat (+1,7%) et à celles de la communauté de communes, se justifie par les raisons évoquées à chaque budget, et que résume cette année Josette Fougère: « Si on n’augmente pas les impôts, on va dans le mur et l’Etat nous accordera moins de subventions », souligne celle qui rappelle en outre « qu’on vit dans un des pays les plus forts d’Europe en termes de redistribution ».
Le débat sur la fiscalité fait ressortir que la principale charge de fonctionnement de la commune reste logiquement la masse salariale des ses 19 agents (12 ETP) dont 14 aux écoles et 5 à l’entretien. « On ne peut pas se battre pour le maintien d’une classe à l’école et tailler ensuite dans les effectifs » fait remarquer Romain Vignaud tandis que le maire ironise sur d’éventuelles « solutions radicales » s’il était décidé de ne pas augmenter les impôts: « On supprime les subventions aux associations, on récupère 20.000. On peut aussi supprimer la garderie tant qu’à faire ! ».
Avant de signaler aux élus que l’exécutif leur a également préparé des simulations à +5% (39.000 euros de produit) ou +7% (54.000 euros). De quoi clore le débat autour d’un hausse plancher à +1,5%, finalement votée avec 3 contre (Christelle Delcamp, Christophe Delobel, Morgane Wentzinger) et 2 abstentions (Agnès Mazière et Manon Ruleau).
Emprunt pour travaux aux écoles
Parmi les potentielles dépenses de l’année citées comme notables, on retrouve des travaux aux écoles pour lesquels on prévoit un emprunt de 100.000 euros (reprise du toit-terrasse qui fuit, devis d’environ 50.000 euros, on attend confirmation d’une subvention , changement de fenêtres, et volets et réaménagement du logement, devis à 44.000 euros et subvention validée), des travaux au cimetière (carré des urnes funéraires à agrandir, réfection de chapelle…), la restauration du monument aux morts (lettres à repeindre), l’entretien de l’éclairage public (57.000 euros inscrits), le passage du stade en leds (à faire avant le 15 juin si on ne veut pas perdre une subvention de la Ligue), des travaux route de Chez Poirier et aux Civadaux, du petit matériel scolaire (ordinateurs et tablettes numériques, chaises…), etc.
Priorisant donc cette année la mise à niveau au niveau des écoles, l’adjoint aux finances précise en outre que la commune continue son effort de désendettement, avec une dette projetée à 594.000 euros en 2027, 450.000 euros en 2028 et 386.000 euros en 2029.
Subventions aux associations
Le conseil en profite pour voter les subventions aux associations, qui doivent désormais être annexées au budget, qui représentent un total de 21.150 euros pour les associations chazelloises et de 830 euros pour les non chazelloises, soit un total de 21.980 euros sur une enveloppe totale disponible budgétée à 27.000 euros.
Dans le détail, elles se répartissent comme suit:

Le conseil vote enfin une mesure purement technique pour modifier le plan de financement de l’aménagement de la halte pour randonneurs au portique de la gare, « la subvention départementale ne pouvant pas dépasser 50% du reste à charge communal ».