Frédéric Devie, maître-nageur sauveteur ayant appris à nager à deux générations de Rupificaldiens, a été rappelé en renfort cet été pour pallier à la pénurie RH.
Il a 58 ans, est né à Paris, est arrivé à La Rochefoucauld au collège et a ensuite appris à nager à plus de 10.000 gamins du coin ! Avec sa façon unique de compter parmi ces gens qui sont exactement à leur place dans leur métier, Frédéric Devie arpente de nouveau cet été les piscines de La Rochefoucauld, où il fut salarié quasiment 30 ans, de 1991 à 2020. « J’ai été rappelé pour enseigner à La Rochefoucauld cet été, et dépanner à la surveillance à la piscine au mois d’août à Montbron » explique-t-il avec la simplicité semblant le caractériser.
Trente ans ne s’effacent pas en 5
Tout le mois d’août, il a donc recommencé, après 5 ans en retraite, à donner des cours, aux enfants et adultes, de groupe ou particuliers : « Apprendre la brasse pour tous, et perfectionnement dos, crawl, papillon pour les adultes, ainsi que de la préparation des brevets de sauvetage aquatique » détaille-t-il.
C’est comme un poisson dans l’eau que l’homme s’est remis à son métier, retrouvant d’emblée ses réflexes, sa pédagogie rare, complète, aux résultats rapides et incontestables, et à ce titre unanimement louée des parents dont les enfants sont confiés à ce grand énergumène qui retient parfaitement du premier coup le prénom de chaque drôle, appelle tous les enfants « les copains » et les attaque à base de confiance et de bienveillance.
Tout en restant toujours à la bonne place, dans la bonne proximité, et dans le rôle du commandant. Que ce soit du bord ou depuis l’eau, le commandant garde ainsi un oeil sur tous simultanément, égrenant d’un ton monocorde les consignes et corrections pour chacun, y compris en anglais ou en espagnol s’il le faut ! Et évidemment, même si cela n’arrive jamais (par un bon suivi de l’effort de chaque gamin, et une bonne gestion des pauses), le commandant volera au sauvetage en cas de besoin ou de difficulté, à la vitesse du dauphin !
A sa place dans son métier
Ce qu’il préfère dans son métier ? « C’est bien évidemment l’apprentissage ! C’est très très motivant d’apprendre à nager aux enfants. De les voir un peu apeurés en début d’apprentissage, puis très confiants une fois qu’ils ont reçu leur diplôme, réjouis de sauter du plongeoir, c’est une petite fierté personnelle », confie le maître-nageur qui veille à ce que chaque fin de formation soit sanctionnée d’une petite cérémonie avec diplôme et médaille, comme il pense aux Krema aux fruits à chaque fin de session.
En 30 ans de carrière, Frédéric Devie est de facto devenu une institution locale : « Ca m’a fait quelque chose dans les années 2000, quand j’ai commencé à apprendre à nager aux enfants de mes anciens élèves! ». Son pire souvenir est constitué d’un début de noyade à la piscine, « une grosse intervention sur un adulte, qui s’était bien finie », et son meilleur reste le tournage du film Nos Jours Heureux, tourné en Charente en 2005, film d’Olivier Nakache et Éric Toledano sur les colonies de vacances. « La scène de la piscine a été tournée à La Rochefoucauld. Je jouais mon propre rôle en tant que surveillant de piscine, c’était assez original », rigole Frédéric Devie.
S’il a arrêté le paramoteur, où il était entré il y a quelques années en mode « intensif / trompe-la-mort » au point un jour de se faire une belle frayeur en vol, Frédéric Devie est revenu vers les abysses, ses amours, pratiquant régulièrement la natation (évidemment), la plongée sous-marine et le kite-surf, qu’il pratique avec ses fils : « Quand on part en Espagne ou ailleurs avec eux, y’a de l’improvisation » sourit-il d’un air entendu.
Les piscines fermant la saison le 25 août, il est désormais trop tard pour inscrire son gosse ou pour vouloir prendre des cours avec l’inénarrable Frédéric Devie. « Ce renfort estival m’a permis d’effectuer ma 30e saison ici, celle qui manquait pour un chiffre rond ! Rien n’est prévu pour les années suivantes, c’était juste pour dépanner ponctuellement, en espérant que la pénurie de MNS se résorbe ! » commente l’intéressé. Tous les parents du coin de drôles de 5-6 ans espèrent désormais que ladite pénurie durera !
Né sous un signe d’eau
Né le 18 juillet 1966 à Paris, le maître-nageur rupificaldien est né sous un des trois signes d’eau, le Cancer. Un signe qui lui va comme un gant, estimeront tous les parents l’ayant vu à l’oeuvre pour apprendre à leur progéniture à nager : « Le Cancer est un signe cardinal lié à l’élément classique d’eau, principe d’émotivité qu’il partage avec le Scorpion et les Poissons. Sa planète maîtresse est la Lune, symbole de la petite enfance, de l’influençabilité et du rêve. Jupiter y est exaltée, force d’assimilation de ce qui vient de l’extérieur. Le Cancer représente les eaux maternelles, la protection et le commencement (inconscient personnel), à l’inverse du Scorpion qui est l’eau stagnante, vaseuse (inconscient de l’espèce humaine) et des Poissons qui eux sont l’océan infini (inconscient cosmique). Ses domaines sont la famille, la gestation, l’enfance. Dans l’astrologie égyptienne, le signe est rattaché à la déesse Isis, protectrice des enfants. De fait, le natif a l’esprit de famille, et son âme d’enfant en fait un être attachant et rêveur, timide et bienveillant » (wikipedia).
2 réponses sur « Le retour prodige du MNS prodigue! »
En plus d’être un faiseur de bonds dans l’eau avec les jeunes, Frédéric « 2 vies » est l’acteur d’amitiés solides avec ses proches, avec des seniors à qui il offre son dynamisme, ses capacités d’organisateur et sa générosité souriante. Une chance d’être son ami !
Nous avons découvert votre article ce matin dans CL que nous lisons tous les jours de Cugnaux (à côté de Toulouse). Que de bons souvenirs ! Nos petits enfants ont appris à nager avec lui lors de nos vacances en Charente. Chloé (la grande Chloé), Axel et Y-Linh habitant Pibrac(à côté de Toulouse) se rappellent parfaitement « allez les copains, on fait la grenouille »… Merci par cet article de nous rappeler tout cela.