Après 34 ans passés dans la filière automobile, Roger Leblanc reprend le tabac-presse-épicerie des époux Morelieras. L’activité artisanale de boucherie-charcuterie est remplacée par un rayon charcuterie et viandes.
Né à Angoulême en 1967 de parents agriculteurs normands, le repreneur a fait sa vie en Charente limousine et sa carrière en Haute-Vienne: « J’ai d’abord passé un BEP en électro-mécanique, mais je me suis très vite rendu compte que cela risquait de me destiner à une vie d’usine, m’incitant alors à bifurquer direct, en débutant en tant qu’apprenti magasinier chez Peugeot à Roumazières ».
C’est en montant les échelons dans l’entreprise, puis au sein du secteur du négoce automobile, que Roger Leblanc découvre sa bosse du commerce : « J’apprécie alors beaucoup le contact avec la clientèle, la préparation de commandes, le fait que les tâches soient diversifiées, exactement la même chose que ce qui m’attend ici en fait… » commente-t-il, reconnaissant depuis lors porter « le rêve d’avoir un magasin ».
En 2008, Roger devient responsable de la concession Ford de Saint-Junien. « J’obtiens de bons résultats et en 2009, mon patron me confie les clés des 3 sites Ford du département, deux à Limoges et un à Saint-Junien ». Les affaires tournent jusqu’à ce qu’au rachat de l’entreprise familiale par un groupe en 2019. Roger est remercié. Entretemps en 2015, il a subi un accident de la route l’ayant fait passer dans la catégorie des travailleurs handicapés…
« Me retrouvant libre, j’ai donc commencé à chercher un commerce à reprendre » explique-t-il. Un bar-tabac-épicerie, précise-t-il catégorique. « Déjà parce que je suis fumeur. Ensuite parce que ça me plaît tout simplement, une diversité des activités et des types de clientèle… » détaille Roger Leblanc, qui confie au passage sa déception quant au changement d’ambiance des dernières années dans le secteur automobile.
Chazelles: « Les Cheminées, le club de foot et les grottes »
Leblanc ayant été conseiller municipal pendant deux mandats à Mazières, il était assez familier des enjeux du commerce local et de la nécessité d’une présence commerciale pour la convivialité rurale.
Après avoir été un peu freiné par la pandémie de Covid19, il se fait aider par le cabinet du Palet, agent de fonds de commerce à Angoulême, grâce à qui sa recherche le mène à Chazelles, où il tombe en mai dernier sur notre vaillante « boucherie-traiteur-tabac-presse-épicerie-café »… Et le truc correspond exactement au cahier des charges !
« La première chose que je regarde, c’est l’extérieur. Je constate qu’il y a un parking, ce qui est hyper important. Je vois en face une pharmacie et d’autres commerces sur la place, parfait. Quand je rentre à l’intérieur, ça tient la route… » se souvient le repreneur.
Connaissait-il Chazelles avant d’y lier aujourd’hui son destin ? « Non, pas vraiment. J’étais passé une fois ou deux glaner des indices pour les « CL d’Or » -parce que je suis assidu aux CL d’Or!-, je connaissais juste par les Cheminées, le club de football et les grottes… » avoue le Charentais limousin.
« En juin, je suis allé voir le maire, pour me présenter et pour qu’il me parle de la commune ». Vu comment Jean-Marc Brouillet priorise l’économique, Roger est logiquement sorti de la rencontre confirmé dans son projet.
Roger Leblanc a d’ores et déjà recruté une vendeuse, une habitante de Saint-Germain-de-Montbron ayant un drôle à Chazelles. Interrogé sur les changements et évolutions envisageables par rapport à Didier et Martine, il affirme « n’avoir aucunement l’intention de tout bouleverser ».
Dans un premier temps, « l’idée est que les clients puissent conserver leurs habitudes. Comme je ne suis pas boucher, il n’y aura plus d’activité de boucherie-charcuterie, mais je vais déployer un rayon viandes et charcuterie pour compenser » explique Roger Leblanc, qui devrait aussi proposer de payer le Trésor Public à son guichet (utile pour les factures de cantine par exemple) et qui compte « développer significativement le rayon vapotage ».